Sunday, 25 September 2011

Financement climatique : le coup monté derrière le rideau

(Traduction en français de notre article du 23 sep)
Depuis un an, tous les agences de l'ONU sont ordonnées par le sécrétaire-général Ban Ki-Moon à suivre la ligne des « banquereaux » du WBCSD (le lobby des multinationaux non-pétroliers) dans le financement de l'« économie verte » ni pas par l'aide directe ni par la taxation les spéculateurs internationaux, mais par les marchés du carbone (MDP, REDD, PES) sans garanties suffisantes sur l'additionnalité, ni le consentement éclairé des populations vulnérables, par exemple dans la DDPA, ni garanties des droits de l'homme, ni procédure d'appel. Tout ce qu'il faut pour créer un casino de carbone, éclore une nouvelle bulle pour finir dans un autre krach, ajoutant à la dette des pays pauvres, et faussant le « développement ».

Banquereaux, ça veut dire la bande qui nous a amené ces effondrements mondiaux de 2000 et 2007, ces sauvetages que paieront vos enfants et petits-enfants, cette reprise sans emploi, cette «régulation» édentée de la spéculation financière internationale à Bâle III, et qui se préparent maintenant un coup dans les marchés non-réglementés de carbone. Un coup mortel: 300 000 décès chaque année sont dus au chaos climatique. Parmi les perpétrateurs, les suspects habituels: les grandes banques (depuis l'abolition de la loi Glass-Steagall indifférenciées des fonds vautours et speculatifs), qui contrôlent les institutions de Bretton Woods (le FMI, la Banque mondiale), tous compris dans le Consensus de Washington qui maintient le Tiers Monde dans une pauvreté abjecte. Les mêmes pouvoirs refusent l'aide directe aux pauvres du monde. Dans le cas où l'aide est accordée, elle prend soit la forme d'une bradage des biens de l'Etat et des ressources naturelles forcée par la dette, soit « aide liée » aux produits et services du pays donateur, c'est à dire une autre subvention cachée aux lobbyistes du donateur. L'ONU à beau d'annoncer une triple crise de l'alimentation, du climat et de carburant; cette « aide » bidon les aggrave tous les trois.

Les consultations PNUE-RONA d'octobre 13 à 15 à Washington (voir nos précédents rapports) visent à obtenir des ONG bien intentionnées et les groupes confessionnels un appui naif à l'« économie verte » tel que proposée -- sans garanties pour les peuples autochtones et pauvres, sans mécanisme d'appel, sans financement adéquat des OMD. Moins d'une semaine plus tard, le 19 octobre, le PNUE lancera son Initiative du marché du carbone, afin que l'affaire soit scellé avant qu'on sache.

Regardez bien la séquence d'événements:

 

3 au 5 septembre 2011: consultation du PNUE à Bonn, où les ONG européennes ont insisté sur:1. Une économie verte durable pour promouvoir l'équité sociale, l'égalité des sexes et l'équité intergénérationnelle. Qui respecte les limites de la planète, et assure une répartition équitable des ressources entre tous les pays, les groupes sociaux, hommes et femmes. Qui offre des incitations pour les économies zéro-déchet et à faible émission de carbone afin d'améliorer et restaurer l'environnement naturel, tout en fournissant des moyens de subsistance "vert" – de nouvelles possibilités d'emploi et d'entreprise pour les femmes comme les hommes. C'est pourquoi le 10 YFP SCP mise en œuvre devrait être le fondement des politiques de l'économie verte.
2. Afin de réaliser une économie véritablement verte, nous avons besoin d'une meilleure régulation des acteurs financiers internationaux et des flux financiers. Des instruments spécifiques pour parvenir à une écologisation de l'économie ont été proposées ...
- De nouveaux indicateurs de bien-être. Il est dans l'intérêt des générations jeunes et futures, que des mesures audacieuses seront prises vers une économie verte dans le contexte du développement durable et d'éradication de la pauvreté. Afin de réaliser la transition vers une économie verte, la politique réelle
mise en œuvre de nouveaux concepts tels que (ensemble de) des indicateurs pour mesurer le développement et l'internalisation des coûts externes doit être assurée et soutenue par des systèmes de gouvernance efficaces.
- Respecter les limites planétaires en toute décision, basée sur les meilleures
les connaissances scientifiques, eet tenant compte du principe de précaution
- L'introduction d'une TTF (taxation des transactions financières mondiales), afin de contribuer à la protection de financement de notre patrimoine mondial et du développement durable et les investissements dans les économies vertes et inclusive.
- L'éco-efficacité des instruments sont importants, mais il ya aussi un besoin de «suffisance» des instruments (l'innovation sociale, les bouchons sur l'utilisation des ressources, ...), en particulier dans les pays du Nord de s'attaquer à la surconsommation de - et une pression excessive sur - - les ressources naturelles.
3. Évaluation indépendante de la technologie ...
4. Contrôle du cycle de vie du nucléaire et de l'uranium ...

Ces demandes répétées des ONG, en commençant par la COP-15 à Copenhague, ont été soigneusement ignorées par l'ONU, le WBCSD, le G20 et le Consensus de Washington. La TTF ralentirait la spéculation, donc Wall Street, la City et les gnomes de Zurich feront tout pour l'arrêter.

22 septembre: lancement Green Building Council du Rio+20, partenariat du PNEU et du WBCSD -- suivi le 4 octobre par sa conférence à Toronto

11 octobre: Forum ouvert sur le marché du carbone du PNUE et son
Global Environment Facility (GEF) à la Banque mondiale, Washington

13 au 14 octobre: PNUE-RONA consultation régionale avec la société civile en Amérique du Nord, Washington

19 au 20 octobre: lancement de l'Initiative financière du PNUE à Washington. Regardez bien le programme pour le jour 1 et jour 2. Si ce n'est pas cuit d'avance, je démissionne comme analyste. La liste des participants comprend:
Depuis un an, tous les agences de l'ONU sont ordonnées par le sécrétaire-général Ban Ki-Moon à suivre la ligne des « banquereaux » du WBCSD (le lobby des multinationaux non-pétroliers) dans le financement de l'« économie verte » ni pas par l'aide directe ni par la taxation les spéculateurs internationaux, mais par les marchés du carbone (MDP, REDD) sans garanties suffisantes sur l'additionnalité, ni le consentement éclairé des populations vulnérables, par exemple dans la DDPA, ni garanties des droits de l'homme, ni procédure d'appel. Tout ce qu'il faut pour créer un casino de carbone, éclore d'une nouvelle bulle pour finir dans un autre krach, ajoutant à la dette des pays pauvres, et faussant le « développement ».

Voir la liste des promoteurs à la fin de notre article en anglais.

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