Sunday 15 February 2009

Parcours le Monde - l'Afrique en vélo

Près des sources du Nil, à Jinja, Ouganda
Parcours le Monde est une collaboration du gouvernement de Québec avec TV5, Environnement Jeunesse et plusieurs autres partenaires de la francophonie mondiale. Depuis 2003, ce réseau de collaboration éducatif les professeurs des écoles, collèges et lycées à travailler avec des classes à l’étranger et à mettre en place avec elles une démarche de collaboration en ligne. Ces programmes touchent déjà 6 continents.

Par exemple, citons le journal d'un voyage en vélo d'Alexandra et Florence, depuis France en sep 2008 à travers l'Afrique jusqu'en Ouganda ce février 2009, trajet truffé de rencontres, réflexions et questions, et bien illustré. Un petit exemple tiré de leur journal:

Le Nil prend sa source huit kilometres en amont dans le lac Victoria, le plus grand lac d'Afrique. Ici le fleuve s'élargit sur plusieurs centaines de mètres et forme îles et îlots au milieu des cataractes d'écume blanche et vert pâle. À l'est, la rivière forme une grande boucle depuis la ville de Jinja qui jouxte sa source et le lac... Guère de répit donc avant les deux niveaux suivants où l'eau est si malmenée qu'elle s'échappe en volutes vaporeuses, poussant force cris et sifflements. L'inlassable grondement se propage sur les rives qui en tremblent d'effroi. Au pied de ces rapides, la force de l'eau paraît incommensurable. Les fragments végétaux charriés par la rivière disparaissent, se désagrègent dans le combat titanesque du fluide, de la roche et de la pesanteur.

On touche au sublime que n'hésitent pourtant pas à braver nombre de touristes dans des raftings ou en kayak pour les plus courageux. Ces derniers restent cependant l'apanage des guides locaux qui excellent à exécuter des figures acrobatiques dans leurs embarcations courtes et visiblement très maniables. Certains locaux défient la raison en se faisant payer cinq mille Uganda Shillings (~2€) pour descendre les chutes armés d'un seul bidon en plastiques faisant office de bouée.


Car les eaux ne sont pas seules à combattre. Sur la rive où nous nous trouvons se livre une autre lutte, pour la survie cette fois-ci. Lutte qui concerne sans réellement les opposer, touristes et guides. Pour un sociologue, je ne doute pas que la scène présente quelque intérêt. La survie est bien évidemment le sujet des seconds, dont la majeure partie de la journée s'écoule à l'ombre des quelques arbres préservés sur le campement à attendre les clients potentiels, tandis que les premiers, qui arrivent par vagues de 4x4 ou de mini-bus, sont là pour vivre un moment de frisson et d'exaltation....

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