Extrait du blogue de Sylvie van Brabant, qui montre son film Visionnaires planétaires et répond aux questions des étudiants:
Je ne me souviens pas de toutes les questions mais ça n’arrêtait pas – j’avais à peine le temps de prendre mon souffle. Des questions sur la réalisation du film mais surtout sur l’environnement et les exemples de solutions dans le film. Ils avaient soif d’en savoir plus. Il y a bien sûr eu des questions sur le sujet de l’heure : quand est-ce que je pensais que la grande catastrophe allait arriver. J’ai répondu: ” Je n’ai pas de boule de cristal mais je pense comme Albert Jacquard qui dit : « La conscience du danger va sauver l’humanité. »
Je ne leur ai pas décris un avenir en rose, il y a urgence et il faut agir maintenant. J’ai été claire que chacun d’eux était interpellé à changer leurs comportements, à demander plus à leurs politiciens, à s’impliquer activement dans des causes, des mouvements. C’est leur avenir et celui de leurs enfants qui est en cause. Ils le savent, ils ont peur et ils ont besoin d’être encouragés et motivés. Ils n’attendent que ça et c’est pourquoi je crois qu’il y a eu tellement de questions.
Je représente quelqu’un d’engagé, qui ne lâchera pas, comme les visionnaires du film. Ils voulaient des exemples concrets : comment est-ce que je voyais l’environnement dans 10 ans par exemple. Je leur ai cité John Todd qui dit essentiellement: “Il faut développer des économies régionales, chaque région doit devenir le plus autonome possible”. Avec le prix de l’essence qui va grimper, nous ne pourrons plus recevoir tout de la Chine ou faire voyager nos carottes du maraîcher du Saguenay à Montréal pour ensuite être transporté de Montréal au Saguenay dans les épiceries. Cette façon de faire n’a plus de sens – elle crée des dépenses inutiles en plus de créer des gaz à effet de serre.
Par contre si nos économies seront plus régionales notre savoir lui sera mondial. Nous le voyons déjà avec l’Internet, nous avons accès à de l’information de partout. Nous n’avons plus raison de dire je ne le savais pas – l’information est là, les alternatives sont là. Il faut aller les chercher et les partager.
À la fin de chaque période je leur demandais ce qu’ils faisaient dans leur vie et à l’école pour améliorer la qualité de l’environnement et le bien-être de la société.
À l’école il y a un comité environnement et un comité solidarité. Ils participent à la marche 2/3 de Oxfam. Certains jeunes ont ramassé des fonds pour la campagne pour le cancer du sein en se rasant les cheveux. Il y avait d’ailleurs quelques têtes rasées dans chaque classe. La semaine prochaine ils vont fabriquer des boites de compostage qui sont déjà vendues à des membres de la communauté de Vaudreuil-Dorion. Ils encouragent donc le compostage. Il y a la minute de recyclage. Ils ont fait changer le styromousse à la cafétéria pour du carton recyclé. Ils m’invitent à rencontrer le professeur responsable du comité environnement, Kevin Beaumont, ce que j’ai fait sur l’heure du dîner.
*****
Voir aussi: John Todd ecological design, sa biographie, le projet de mini-central à Trois Pistoles de Mikael Rioux, son site Facebook, écoles verts Brundtland au Québec.
No comments:
Post a Comment